l'Atelier
de potier
artisanat et boutique
L’atelier produit une vaisselle essentiellement destinée à la table du Domaine, mais qui orne désormais aussi les tables de restaurants, de boutiques de décoration, de fleuristes, d’architectes-décorateurs, de galeries, de chambres d’hôtes, et décore aussi désormais vos maisons.
Aujourd’hui cet atelier propose une petite boutique sur place sur rendez-vous et une boutique en ligne.
Dans les pas des chanoines potiers
Installer un atelier de céramique au Domaine des Chanoines Blancs, c’est reprendre la tradition des chanoines de l’ordre des Prémontrés, qui préparaient déjà leurs terres cuites ici il y a plusieurs siècles.
Notre petit atelier de campagne
L’atelier utilise du grès de Saint-Amand-en-Puisaye et de la porcelaine de Limoges, des émaux sans plomb, alimentaires.
Nous utilisons des techniques et des outils simples et traditionnels. Le temps consacré à chaque étape peut être de plusieurs semaines, notamment pour le séchage de la terre qui dépend de l’humidité ambiante. Notre argile vient de France, les céramiques sont toutes fabriquées à la main, séchées, dégourdies, émaillées puis cuites au four entre 1250 et 1280 degrés.
La céramiste
Formée au CNIFOP à Saint-Amand-en-Puisaye, l’école des potiers, Laurence a ensuite effectué de nombreux stages en ateliers auprès de potiers aguerris et reconnus, pour approfondir les techniques de tournage, de modelage, de moulage, du raku, du mishima, mais aussi d’émaillage et de cuisson.
Volontairement texturées, les pièces peuvent conserver la trace du geste, ce qui est aussi recherché par les connaisseurs.
Des objets simples d’utilisation
Nos pièces sont réalisées en grès imperméable. Cette matière résistante aux chocs de la vie quotidienne se nettoie facilement et passe aussi bien au four à micro-ondes qu’au lave-vaisselle. Car le beau se doit aussi d’être pratique ! Attention cependant aux chocs thermiques qui risquent d’abîmer vos objets. Évitez par exemple de mettre dans un four chaud un plat ayant passé plusieurs heures au réfrigérateur.
Le respect des matières
Fidèle à nos valeurs, l’Atelier s’inscrit dans une démarche de réduction de ses déchets. Les pièces cassées sont parfois données aux personnes souhaitant leur offrir une seconde vie. Les fins de série, les pièces avec de petits défauts et les prototypes sont vendus à prix doux lors de braderies. La terre et les émaux sont, eux, recyclés pour donner naissance à de nouvelles couleurs et de nouvelles pièces.
Initiation à la poterie
Artiste invité



Stéphane RICCIO
Une rencontre avec Stéphane, artiste designer tatoueur illustrateur, qui tatoue nos terres cuites : la collaboration est originale. A découvrir !
L’artiste Stéphane RICCIO, qui après une première vie professionnelle dédiée au dessin crayonné et à la conception de dessins animés comme animateur, a décidé de se consacrer désormais à la peinture sur toile ou digitale, aux sculptures précieuses ou monumentales, en bois, résine ou papier, empruntant aux cultures d’Océanie ou au folklore japonais mais en puisant aussi dans le répertoire de l’iconographie populaire européenne.
La collab, un artiste déjà expérimenté, illustrateur, grafeur, designeur, sculpteur, rencontre l’argile, et le savoir-faire artisanal d’un petit atelier de campagne qui modèle le grès et tourne la porcelaine.
L’atelier façonne les objets, l’artiste les décore et les émaille, puis une double cuisson permet de rendre ces objets durables et alimentaires.



Après un bac lettres et arts plastiques obtenu en 1990, Stéphane RICCIO a tracé des plans pour un architecte durant quelques mois, sorte de stage préfigurant son entrée à l’école d’Architecture de Montpellier.
Très vite, pourtant, il en délaisse les bancs pour se lancer dans l’illustration, et se spécialise dans le dessin réaliste au crayon et à l’aérographe.
Rapidement repéré il intègre une société de conception de dessins animés et devient animateur.
Après huit années passées au service du dessin crayonné, il décide de céder devant l’arrivée du numérique et se consacre alors au tatouage.
Tatoueur reconnu par les plus grands, ayant développé depuis maintenant 20 ans une véritable passion pour cet art, dont le nom a pour origine un mot tahitien qui signifie dessin (ta) et esprit (atua), il parcourt le monde avec ses aiguilles : Japon, Allemagne, Luxembourg, Espagne, Nouvelle Zélande, …
Artiste depuis toujours, Stéphane RICCIO peint sur toile ou de façon digitale, et « charcute » le polystyrène depuis des années.
Les 6 canards déchaînés de Stéphane RICCIO sont nés pendant cette campagne présidentielle marquée par « les affaires ». Ces canards sont un hommage à la presse et à son histoire.
Georges Clémenceau, ce tigre qui ne fut pas que de papier, fonda en 1913 un journal intitulé « L’homme libre » critiquant ouvertement le gouvernement. Victime de la censure, il transforma le titre en 1914 et l’appela désormais « L’homme enchaîné ».
Cet épisode et la détermination de Georges Clémenceau seraient à l’origine du choix de Maurice Maréchal quand il fonda « son canard enchaîné » en 1915. Un journal « vivant, propre, et libre » … s’attaquant « à la guerre, à la censure, aux politiciens, aux affairistes, aux pouvoirs, à la guillotine … » un journal dans lequel les journalistes s’engageaient à renoncer à tout emploi public et à toute distinction, et à ne publier que des informations rigoureusement fausses … les seules auxquelles on puisse porter crédit en temps de guerre.
Stéphane RICCIO à la manière d’un Jeff Koons engagé qui aurait heureusement congédié son armée d’assistants emprunte au Pop Art en puisant dans le répertoire de l’iconographie populaire. Il imprime et il tatoue sur ses canards dont la filiation avec un Donald Duck survitaminé paraît peu douteuse, les mots du temps. Ceux d’une presse qui a choisi de demeurer libre et curieuse, quitte à déchaîner les passions et à éclabousser quelque peu les assis en mettant ses grands pieds palmés dans la mare.
Mais restons précis : les 6 canards (62 x 73 cm) de Stéphane RICCIO ont été taillés au couteau de cuisine et au scalpel, dans un bloc de polystyrène de densité élevée (30 à 40 kg par m3), le journal a été détrempé dans une dilution de colle vinylique puis appliqué sur le polystyrène sculpté.
Après séchage, il a ajouté des taches de peinture, pratiqué un vieillissement du papier au café, et solidifié l’ensemble avec une résine polyuréthane.
L’art de l’artisan consiste « grâce à un savoir-faire particulier et hors contexte industriel » à fabriquer « des objets parfois décoratifs réalisés souvent manuellement avec des matériaux et des outils traditionnels ».
Et c’est bien cet art là que pratique Stéphane RICCIO en parfaite connaissance des causes et de ses effets.